Les avantages et inconvénients du statut auto-entrepreneur
Le statut auto-entrepreneur, est un régime simplifié pour les entrepreneurs individuels qui souhaitent créer et gérer leur propre entreprise. Il a été mis en place pour encourager l’entrepreneuriat en réduisant la complexité administrative et fiscale, notamment pour les petites entreprises mais aussi concernant VDI et auto entrepreneurs. Nous allons ici vous éclairer sur les avantages et les inconvénients à connaître concernant ce statut.
Les 7 avantages du statut d'auto-entrepreneur
Dans cette partie, nous allons aborder les différents avantages de ce statut.
Avantages fiscaux
Simplicité fiscale : L’un des avantages les plus importants du statut auto-entrepreneur est la simplicité fiscale. Les auto-entrepreneurs paient leurs impôts sur le revenu en fonction de leur chiffre d’affaires, ce qui simplifie grandement le processus de déclaration fiscale. Ils n’ont pas à gérer la complexité d’un bilan comptable.
Taux d’imposition réduits : Les taux d’imposition applicables aux auto-entrepreneurs sont généralement assez bas, ce qui signifie qu’une part importante de leur chiffre d’affaires reste disponible pour l’entreprise ou pour leur rémunération personnelle. Cela peut être avantageux, en particulier pour les entrepreneurs en phase de démarrage.
Exonération de TVA : Les auto-entrepreneurs sont en principe exonérés de TVA. Cela signifie qu’ils ne facturent pas la TVA à leurs clients et ne récupèrent pas la TVA sur leurs dépenses. Cependant, ils peuvent opter pour le régime de TVA s’ils le souhaitent, en fonction de leur activité.
Gestion simplifiée
Formalités de création simplifiées : Il est relativement facile de créer une auto-entreprise, car les formalités administratives sont simplifiées. L’inscription peut souvent se faire en ligne ou auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE), ce qui réduit le temps et les coûts associés au démarrage d’une entreprise.
Comptabilité allégée : Les auto-entrepreneurs sont tenus de maintenir une comptabilité simplifiée. Ils n’ont pas besoin de produire de bilan comptable, de compte de résultat ou de grand livre. Cela simplifie la gestion financière de l’entreprise.
Cotisations sociales basées sur le chiffre d’affaires : Les cotisations sociales des auto-entrepreneurs sont calculées en fonction de leur chiffre d’affaires, ce qui signifie qu’ils ne paient que lorsque leur entreprise génère des revenus. Cela contribue à la gestion de la trésorerie, en particulier en périodes de faible activité.
Stabilité financière
Protection du patrimoine personnel : Contrairement à d’autres formes d’entreprises, l’auto-entrepreneur n’engage pas son patrimoine personnel en cas de dettes professionnelles, sauf en cas de fraude ou d’actes répréhensibles. Cela offre une certaine sécurité financière aux entrepreneurs, car leurs biens personnels sont généralement à l’abri des créanciers de l’entreprise.
Sécurité sociale et retraite : Les auto-entrepreneurs ont accès à certaines prestations sociales, telles que l’assurance maladie et la retraite, en fonction de leurs cotisations. Cela contribue à leur stabilité financière à long terme et à leur sécurité personnelle.
Simplicité de création et de gestion
Créer une autoentreprise est un processus rapide et simplifié. En quelques clics sur le site formalites.entreprises.gouv.fr ou via le site autoentrepreneur.urssaf.fr, vous pouvez enregistrer votre activité et obtenir votre numéro SIRET. Les démarches administratives sont réduites au strict minimum, ce qui permet aux entrepreneurs de se concentrer sur leur activité principale plutôt que sur des formalités complexes.
En matière de gestion, le régime autoentrepreneur dispense d’une comptabilité stricte, nécessitant seulement la tenue d’un registre des recettes et dépenses. Cette simplicité administrative est idéale pour celles et ceux qui débutent ou qui souhaitent minimiser le temps octroyé à la gestion d’une entreprise.
Charges sociales proportionnelles au chiffre d’affaires
L’un des principaux avantages du statut est que les charges sociales sont calculées en fonction du chiffre d’affaires réalisé. Si vous ne générez pas de revenus sur une période donnée, vous n’aurez aucune charge sociale à payer. Ce système “zéro chiffre d’affaires = zéro cotisation” réduit considérablement le risque financier pour les entrepreneurs.
Ce mode de calcul permet une grande flexibilité, notamment pour les activités saisonnières ou les projets complémentaires. Un avantage micro entreprise auto entrepreneur est donc de ne pas avoir de charges fixes.
Franchise de TVA sous certains seuils
Les autoentrepreneurs bénéficient d’une franchise en base de TVA, ce qui signifie qu’ils ne facturent pas la TVA à leurs clients (jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires). Cela peut constituer un avantage concurrentiel, notamment pour les activités orientées vers des particuliers ou des clients sensibles aux prix.
Cette franchise simplifie également les obligations comptables, car l’entrepreneur n’a pas à tenir de registre spécifique pour la TVA ni à faire de déclarations périodiques.
Statut idéal pour tester une activité
Le statut d’autoentrepreneur est parfait pour se lancer dans une nouvelle activité sans s’engager pleinement. Les faibles charges initiales, l’absence d’engagements financiers lourds et la simplicité de sortie du régime permettent une transition en douceur vers l’entrepreneuriat.
Pour celles et ceux qui souhaitent démarrer une activité en parallèle d’un emploi salarié ou en complément d’une retraite, c’est un cadre flexible et adapté. Ce statut constitue souvent un tremplin vers des projets plus ambitieux ou une forme d’emploi plus pérenne.
Les 6 inconvénients du statut d'auto-entrepreneur
Le statut d’auto-entrepreneur, bien qu’il présente des avantages en termes de simplicité administrative et de gestion fiscale, comporte également des inconvénients administratifs, des risques financiers et des obligations fiscales qu’il est important de prendre en compte.
Inconvénients administratifs
Limitations de chiffre d’affaires : Le principal inconvénient administratif du statut d’auto-entrepreneur est lié aux plafonds de chiffre d’affaires. Les auto-entrepreneurs sont soumis à des seuils de chiffre d’affaires annuel au-delà desquels ils doivent changer de régime fiscal et social. Ces plafonds peuvent limiter la croissance de l’entreprise.
Obligations de déclaration : Les auto-entrepreneurs doivent toujours effectuer des déclarations régulières de leur chiffre d’affaires, généralement sur une base mensuelle ou trimestrielle. Cela nécessite une certaine discipline administrative.
Comptabilité simplifiée : Bien que la comptabilité soit simplifiée en tant qu’auto-entrepreneur, vous devez toujours tenir un registre de vos recettes et dépenses. Il est important de maintenir des enregistrements précis pour respecter les obligations fiscales.
Risques financiers
Responsabilité personnelle : En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes personnellement responsable de toutes les dettes professionnelles. Cela signifie que vos biens personnels pourraient être utilisés pour rembourser les créanciers en cas de problèmes financiers de l’entreprise. Cependant, cela dépend de la gravité de la situation et de la nature de la dette.
Variabilité des revenus : Les auto-entrepreneurs peuvent faire face à une grande variabilité de leurs revenus, en particulier si leur activité dépend de la saisonnalité ou de la demande du marché. Cela peut rendre difficile la gestion de la trésorerie et la stabilité financière.
Cotisations sociales : Les cotisations sociales des auto-entrepreneurs sont calculées en fonction de leur chiffre d’affaires, ce qui signifie qu’elles peuvent représenter une charge importante si l’entreprise génère un chiffre d’affaires élevé. Cela peut affecter la rentabilité de l’entreprise.
Obligations fiscales
Impôt sur le revenu : Les auto-entrepreneurs sont soumis à l’impôt sur le revenu, ce qui signifie que leurs revenus professionnels sont ajoutés à leurs autres revenus personnels pour déterminer leur taux d’imposition. Cela peut entraîner une augmentation de la charge fiscale si l’entreprise est prospère.
TVA : Bien que les auto-entrepreneurs soient généralement exonérés de TVA, cela signifie également qu’ils ne peuvent pas récupérer la TVA sur leurs dépenses professionnelles. Dans certains cas, cela peut entraîner une perte de compétitivité par rapport à des entreprises assujetties à la TVA.
Plafonds de chiffre d’affaires limités
Le statut d’autoentrepreneur impose des plafonds de chiffre d’affaires stricts : 188 700 € pour les activités de vente de biens et 77 700 € pour les prestations de services (valeurs 2024). Ces limites peuvent rapidement devenir contraignantes pour ceux dont l’activité se développe rapidement.
Lorsque ces seuils sont dépassés, l’entrepreneur est automatiquement reclassé sous un régime d’entreprise classique, ce qui implique une gestion comptable plus complexe et une hausse des charges. Cela limite le potentiel de croissance à long terme, obligeant certains entrepreneurs à anticiper un changement de statut dès qu’ils approchent du plafond.
Absence de couverture sociale complète
Les autoentrepreneurs cotisent à la sécurité sociale des indépendants (SSI), mais leur protection sociale est souvent moins favorable que celle des salariés. Par exemple :
- Les indemnités journalières en cas de maladie ou d’arrêt de travail sont moins élevées.
- Les droits à la retraite sont calculés en fonction des cotisations, et un faible chiffre d’affaires peut entraîner des droits limités.
Cette couverture partielle oblige souvent les autoentrepreneurs à souscrire des assurances complémentaires, comme une mutuelle ou une prévoyance privée, ce qui augmente leurs dépenses personnelles.
Difficultés d’accès au crédit et aux financements
Les autoentrepreneurs peuvent rencontrer des difficultés lorsqu’ils cherchent à obtenir un prêt bancaire, que ce soit pour financer leur activité ou pour des besoins personnels (comme l’achat d’un logement). Les revenus perçus dans ce cadre sont souvent jugés instables ou insuffisants par les établissements financiers.
De plus, le statut ne permet pas de déduire des frais professionnels réels ou de justifier des investissements conséquents, ce qui peut limiter leur capacité à démontrer la viabilité financière de leur activité auprès des prêteurs.
Quelles activités sont adaptées pour l’auto-entrepreneur ?
Les activités les plus adaptées
Freelance en services numériques
Les freelances travaillant dans le domaine du numérique, comme les développeurs web, graphistes ou rédacteurs, trouvent ce statut idéal. Ces activités nécessitent peu d’investissement initial, n’ont pas de lourds frais fixes et leur chiffre d’affaires reste souvent sous le plafond du régime.
Exemple :
- Un développeur web indépendant facturant des projets entre 1 000 € et 5 000 € peut maintenir un chiffre d’affaires confortable tout en profitant de la simplicité du régime.
Consultant ou formateur indépendant
Les métiers de conseil ou de formation, tels que consultant en management ou formateur en langues, bénéficient de la flexibilité du statut. Ces activités, souvent exercées auprès de professionnels ou d’organismes, génèrent des revenus réguliers sans nécessiter de structure complexe.
Exemple :
- Un coach en développement personnel peut organiser des sessions individuelles ou en groupe tout en déclarant simplement ses revenus grâce au régime d’autoentrepreneur.
Vente en ligne à petite échelle
Les autoentrepreneurs dans l’e-commerce (vente de produits faits main, vêtements, accessoires) peuvent tirer parti de la franchise en base de TVA pour proposer des prix compétitifs. Ce régime convient particulièrement aux vendeurs qui débutent ou qui visent un marché de niche.
Exemple :
- Un artisan qui fabrique et vend des bijoux via des plateformes comme Etsy peut tester la viabilité de son activité avec peu de risques financiers.
Prestations de services aux particuliers
Le statut d’autoentrepreneur est adapté pour des professions telles que jardinier, électricien ou aide à domicile. Ces activités impliquent des prestations facturées directement aux particuliers, souvent en dessous des plafonds.
Exemple :
- Un jardinier paysagiste peut proposer ses services de tonte et d’entretien de jardin à une clientèle locale en restant dans le cadre de l’autoentreprise.
Les activités les moins adaptées
Activités nécessitant de lourds investissements
Les métiers impliquant l’achat de machines coûteuses ou d’infrastructures importantes sont peu compatibles avec le statut. En effet, il est impossible de déduire des frais professionnels ou de récupérer la TVA sur ces investissements.
Exemple :
- Un exploitant agricole investissant dans des tracteurs ou des serres sera limité par l’absence de déductions fiscales et par les plafonds de chiffre d’affaires.
Professions avec des frais récurrents élevés
Les activités où les coûts de production ou les charges fixes sont importants sont également moins adaptées. Le statut ne permet pas de déduire ces frais, ce qui peut réduire considérablement la rentabilité.
Exemple :
- Un restaurateur ou un traiteur, qui doit acheter des denrées périssables, du matériel et payer un local sera pénalisé par l’impossibilité de déclarer ces dépenses.
Activités avec un chiffre d’affaires élevé
Les professionnels ayant une forte capacité de croissance risquent de dépasser rapidement les plafonds imposés par le statut. Cela entraînerait un basculement vers un régime d’entreprise plus contraignant.
Exemple :
- Un commerçant de détail avec un fort volume de ventes (exemple : un magasin de vêtements) peut atteindre le plafond en quelques mois.
Professions réglementées ou à forte responsabilité
Les métiers qui impliquent une responsabilité juridique ou des obligations professionnelles spécifiques (diplômes requis, assurance professionnelle obligatoire) sont parfois incompatibles avec la simplicité du statut.
Exemple :
- Un architecte, dont les obligations légales et les montants de responsabilité civile sont élevés, pourrait trouver ce statut trop limitant pour exercer sereinement.
Ce découpage montre que le statut d’autoentrepreneur est idéal pour des activités flexibles et de petite échelle, mais peut être limitant pour des métiers plus complexes ou nécessitant une gestion financière élaborée.
Information et comparaison des structures juridiques
Le choix de la forme juridique pour une entreprise dépend de nombreux facteurs, notamment la nature de l’activité, la taille de l’entreprise, les objectifs financiers et la préférence personnelle de l’entrepreneur.
Voici une comparaison du statut auto-entrepreneur avec d’autres formes juridiques courantes en France, à savoir l’entreprise individuelle, la micro-entreprise (auto-entrepreneur), les avantage de l’EIRL / auto-entrepreneur (Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée), la SARL (Société à Responsabilité Limitée) et la SAS (Société par Actions Simplifiée) :
Entreprise Individuelle
Simplicité administrative : Tout comme l’auto-entrepreneur, l’entreprise individuelle offre une gestion administrative simplifiée.
Responsabilité illimitée : L’entrepreneur individuel engage son patrimoine personnel en cas de dettes professionnelles.
Pas de limite de chiffre d’affaires : Contrairement à l’auto-entrepreneur, il n’y a pas de plafonds de chiffre d’affaires pour l’entreprise individuelle.
Imposition sur le revenu : L’entrepreneur individuel paie l’impôt sur le revenu en fonction de ses bénéfices.
EIRL (Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée)
Protection du patrimoine personnel : L’EIRL permet de protéger le patrimoine personnel de l’entrepreneur en cas de dettes professionnelles.
Gestion simplifiée : Comme l’auto-entrepreneur, l’EIRL offre une gestion administrative simplifiée.
Possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés : L’EIRL a la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés, ce qui peut être avantageux dans certaines situations.
SARL (Société à Responsabilité Limitée)
Responsabilité limitée : Les associés d’une SARL ont une responsabilité limitée aux apports qu’ils ont effectués.
Imposition sur les bénéfices : La SARL paie l’impôt sur les bénéfices au taux de l’impôt sur les sociétés.
Plus de formalités : La création d’une SARL implique plus de formalités administratives et de coûts que l’auto-entrepreneur.
SAS (Société par Actions Simplifiée) :
Souplesse : La SAS offre une grande souplesse en termes de structuration, de gestion et de répartition des bénéfices.
Responsabilité limitée : Les actionnaires ont une responsabilité limitée aux apports.
Impôt sur les bénéfices : La SAS paie l’impôt sur les bénéfices au taux de l’impôt sur les sociétés.
Formalités plus complexes : La création et la gestion d’une SAS impliquent généralement plus de formalités et de coûts que l’auto-entrepreneur.
Contrat de VDI
En tant que VDI, vous signez un contrat de VDI avec une entreprise distributrice. Ce contrat précise clairement les conditions de travail, les commissions, les obligations et les droits du VDI. Cela offre une certaine sécurité juridique et une définition claire de votre relation avec l’entreprise.
Protection du patrimoine personnel : Les VDI bénéficient généralement d’une responsabilité limitée en ce qui concerne leurs dettes professionnelles. Cela signifie que leur patrimoine personnel est souvent protégé en cas de difficultés financières de l’entreprise.
Encadrement légal spécifique : Le statut VDI est encadré par des dispositions légales spécifiques qui protègent les droits des vendeurs indépendants. Il existe des règles spécifiques en matière de contrat de VDI, de garanties pour les produits vendus, et de protection des droits des VDI.
Accès à des produits et des formations : Les VDI ont souvent accès à des produits de qualité fournis par l’entreprise distributrice, ainsi qu’à des formations pour mieux comprendre les produits et la manière de les vendre. Cela peut être un avantage pour les personnes qui souhaitent se lancer dans la vente directe sans avoir à créer ou à développer leur propre produit ou service.
Soutien de l’entreprise : Les entreprises distributrices offrent généralement un certain niveau de soutien aux VDI, notamment des outils de marketing, des kits de démarrage, des formations, et un réseau de soutien au sein de l’entreprise.
Possibilité de travail à domicile : Le statut VDI est adapté aux activités de vente directe qui se déroulent généralement à domicile ou lors de réunions de vente. Cela peut être pratique pour ceux qui souhaitent concilier leur activité professionnelle avec leur vie personnelle.
En d’autres termes, le statut de VDI vous offre votre statut d’indépendant sans risque, sans pression et sans apport ! Alors, qu’attendez-vous ?
Pour postuler sans engagement et échanger avec d’autres VDI, rendez-vous ici !
Critères | Auto-entrepreneur | Entreprise Individuelle (EI) | EIRL (Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée) | SARL (Société à Responsabilité Limitée) | SAS (Société par Actions Simplifiée) | VDI (Vendeur à Domicile Indépendant) |
---|---|---|---|---|---|---|
Simplicité administrative | Très simple (déclaration en ligne, faible gestion) | Simple, mais plus d’obligations qu’un auto-entrepreneur | Simple (similaire à l’auto-entreprise) | Moyenne (statuts à rédiger, obligations comptables) | Complexe (statuts, formalités lourdes) | Très simple (contrat précis avec l’entreprise) |
Responsabilité | Illimitée, sauf si patrimoine déclaré insaisissable | Illimitée (risques sur patrimoine personnel) | Limitée au patrimoine affecté | Limitée aux apports des associés | Limitée aux apports des actionnaires | Limitée (protection générale du patrimoine personnel) |
Plafond de chiffre d’affaires (2024) |
Oui (77 700 € ou 188 700 € selon l’activité) | Non | Non | Non | Non | Dépend des conditions du contrat |
Régime fiscal | Impôt sur le revenu (prélèvement libératoire possible) | Impôt sur le revenu | Impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés | Impôt sur les sociétés (ou sur le revenu dans certains cas) | Impôt sur les sociétés | Impôt sur le revenu |
Protection sociale | Limitée (SSI, moins favorable que salariés) | Limitée (SSI, comme l’auto-entrepreneur) | Identique à l’auto-entreprise | Meilleure (régime général pour le gérant minoritaire) | Meilleure (régime général pour le président) | Limitée (protection sociale d’indépendant) |
Formalités de création | Inscription en ligne gratuite | Simple, mais des démarches à effectuer (CFE) | Similaire à l’auto-entrepreneur | Formalités lourdes (rédaction des statuts, capital) | Formalités plus complexes | Signature d’un contrat avec l’entreprise |
Souplesse de gestion | Très souple | Moyennement souple | Moyennement souple | Rigide (règles strictes de gestion) | Très souple | Dépend des conditions du contrat |
Coûts de fonctionnement | Très faibles | Faibles | Faibles | Élevés (comptabilité, charges sociales) | Élevés (comptabilité, charges sociales) | Très faibles |
Exemples d’activités | Freelance, artisan, e-commerce | Artisan, commerçant, profession libérale | Artisans, professions à faible risque patrimonial | Entreprises familiales, commerces | Startups, entreprises innovantes | Vente directe à domicile, compléments de revenu |
Comment s'inscrire en tant qu'auto-entrepreneur ?
L’inscription en tant qu’auto-entrepreneur est une procédure simple et accessible à tous. Voici les étapes détaillées pour créer votre autoentreprise en toute conformité.
1. Préparer les informations nécessaires
Avant de commencer la procédure, assurez-vous d’avoir les documents et informations suivants :
- Une pièce d’identité en cours de validité.
- Votre adresse personnelle et celle du lieu d’exercice de l’activité, si différente.
- La nature précise de votre activité (vente de biens, prestations de services, artisanat, etc.).
- Votre numéro de Sécurité sociale.
Pour certaines professions réglementées (exemple : coiffeur ou électricien), il peut être nécessaire de fournir des diplômes ou certifications spécifiques.
2. Remplir le formulaire de déclaration
La déclaration se fait en ligne sur les sites officiels suivants :
- Urssaf Autoentrepreneur : pour les activités commerciales ou libérales.
- Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) : pour les activités artisanales.
- Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) : pour les activités commerciales nécessitant une inscription.
Lors de la déclaration, vous devrez :
- Indiquer votre activité principale et secondaire (si applicable).
- Préciser votre régime fiscal (option pour le prélèvement libératoire ou non).
- Fournir une estimation de votre chiffre d’affaires prévisionnel.
3. Recevoir votre numéro SIRET
Après validation de votre dossier, vous recevrez :
- Votre numéro SIRET (attribué par l’INSEE), qui identifie votre entreprise.
- Une confirmation de votre inscription au CFE (Centre de Formalités des Entreprises).
- Si votre activité dépend d’une profession réglementée, une inscription au registre concerné (RCS, RM, etc.).
Ces informations sont essentielles pour commencer votre activité, établir des factures et déclarer vos revenus.
4. Souscrire une assurance professionnelle (si nécessaire)
Pour certaines activités, une assurance professionnelle (comme la responsabilité civile professionnelle) est obligatoire. Par exemple :
- Les métiers du bâtiment doivent souscrire une assurance décennale.
- Les chauffeurs VTC doivent avoir une assurance spécifique pour le transport de personnes.
Même si ce n’est pas obligatoire, une assurance est recommandée pour protéger votre activité en cas de litige.
5. Tenir vos premières obligations administratives
Une fois inscrit, vous devez respecter certaines obligations administratives :
- Déclaration du chiffre d’affaires : mensuelle ou trimestrielle, selon votre choix lors de l’inscription.
- Tenue d’un livre des recettes et des dépenses : même si la comptabilité est simplifiée, un minimum de rigueur est nécessaire.
Pour faciliter la gestion, il est conseillé d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité, obligatoire dès que votre chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives.
L’inscription en tant qu’auto-entrepreneur est donc rapide et accessible, mais nécessite de respecter les formalités spécifiques à votre secteur d’activité. Une bonne préparation en amont simplifie le processus et permet de lancer votre activité dans les meilleures conditions.
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Quels sont les avantages du statut d’auto-entrepreneur ?
Simplicité administrative : les démarches pour créer une auto-entreprise sont rapides et accessibles en ligne.
Régime fiscal avantageux : le prélèvement libératoire simplifie le paiement des impôts.
Charges sociales réduites : les cotisations sociales sont proportionnelles au chiffre d’affaires.
Liberté et flexibilité : vous gérez votre activité de manière indépendante, sans obligation d’avoir un local ou un bureau.
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Quels sont les inconvénients du statut d’auto-entrepreneur ?
Plafonds de chiffre d’affaires : les revenus sont limités (en 2023, environ 77 700 € pour les services, 188 700 € pour les activités commerciales).
Pas de déduction des charges : contrairement à d’autres statuts, vous ne pouvez pas déduire vos frais professionnels.
Protection sociale limitée : la couverture sociale (retraite, chômage) est souvent inférieure à celle d’un salarié classique.
Risques liés à la gestion seule : vous êtes responsable de toutes les décisions et de la réussite de votre activité.
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Peut-on cumuler auto-entrepreneuriat et emploi salarié ?
Oui, il est tout à fait possible de cumuler un statut d’auto-entrepreneur et un emploi salarié, sous réserve de respecter certaines règles :
Clause de non-concurrence : vérifiez que votre activité indépendante n’entre pas en concurrence avec celle de votre employeur.
Temps de travail : vous devez respecter les limites légales (48 heures hebdomadaires cumulées).
Régime social : vos cotisations sociales seront calculées sur vos revenus des deux activités.
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Quelles aides sont disponibles pour les auto-entrepreneurs ?
Plusieurs aides peuvent être sollicitées :
ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) : réduction des cotisations sociales durant la première année.
NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise) : accompagnement pour obtenir un financement et structurer votre projet.
France Travail : si vous êtes demandeur d’emploi, vous pouvez bénéficier de l’ARCE (aide financière) ou cumuler allocation chômage et revenus d’auto-entrepreneur.
Aides locales : certaines régions ou communes proposent des dispositifs spécifiques pour encourager l’entrepreneuriat.
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Quelles obligations comptables a un auto-entrepreneur ?
L’auto-entrepreneur est soumis à des obligations comptables simplifiées :
Tenue d’un livre des recettes : il doit mentionner tous les encaissements.
Facturation : chaque prestation ou vente doit faire l’objet d’une facture respectant les mentions légales.
Déclarations : les revenus doivent être déclarés mensuellement ou trimestriellement pour le calcul des cotisations sociales.
Passionné par le monde de la vente relationnelle, je suis en charge des aspects opérationnels et administratifs chez Secrets de Miel. Je soutiens activement notre réseau de conseiller.ères en France, Belgique et Suisse par un accompagnement personnalisé grâce à l’expertise développée à travers mon expérience sur ces sujets. Je m’assure de les guider dans leurs démarches administratives, suivant leur situation et statut spécifique (VDI, auto-entrepreneur, etc.), ainsi que pour les obligations fiscales et sociales, telles que les cotisations ou déclarations fiscales, afin de leur garantir une activité sereine et conforme.